Confinement Indien

CONFINEMENT EN INDE

Le premier ministre indien Narendra Modi, a annoncé un couvre-feu à partir du dimanche 22 mars. Et depuis lundi 23, l’Inde se confine pour trois semaines minimum. Nous pouvons sortir faire nos courses de 7h à 10h dans les magasins encore ouverts, les maraîchers, les magasins alimentaires bio et les pharmacies. Comme partout, le Covid-19 continue sa progression.. ici aussi. Les Etats ferment leurs frontières, les transports ne circulent plus.
Le gouvernement nous demande de rester confinés. Mais en Inde, il y a énormément de personnes sans-abris. A New-Delhi, les ONG estiment leur population à 150 000 personnes minimum. Alors qu’à Dharavi, un quartier de Mumbai qui est considéré comme l’un des plus grands bidonvilles du monde, la population y a été estimée à 1 000 000 d’habitants. Des catastrophes et des épidémies y ont eu déjà eu lieu, comme la peste généralisée en 1896 qui a tué plus de la moitié de la population de Mumbai. Nous savons à quel point les épidémies peuvent être hors de contrôle dans ces lieux là. L’éviter est donc une priorité.
 
Nous sommes à Rishikesh dans l’État de l’Uttarakhand, au pied de la chaîne de l’Himalaya.
Suite à l’annonce du gouvernement (Premier ministre), nous nous sommes posé la question : partir ou rester?
Afin d’éviter tout risque lié à la propagation du virus, nous avons choisi de ne plus nous déplacer pour l’instant. Nous sommes confinés dans un petit studio à flanc de montagne et au bord du Gange que nous avons fini par trouver.
Vivre une crise sanitaire mondiale, en Inde, ne faisait pas vraiment partie des plans. Mais bon comme tout le monde, on s’adapte, on s’informe, on se protège et on fait au mieux.

Rishikesh - Vue du Gange

Réveil des babas au bord du Gange.

CRISE MONDIALE

Comme vous, nous ne savons pas comment vont évoluer les choses, ni quand nous rentrerons. Nous avions prévu un tour de l’Europe du nord pour l’été. Bien entendu tout est suspendu. Alors tout ce que l’on sait, c’est que l’on ne sait rien !
Ah si, on sait une chose ! Pendant cette période de confinement, la terre respire enfin, la pollution chute, les canaux de Venise redeviennent limpides, les oiseaux chantent, l’air s’assaini et on sait que la nature réserve des surprises merveilleuses (seulement si nous la respectons). Pensons-y !
Les initiatives solidaires fleurissent aussi sur les réseaux sociaux, la distance rapproche les gens et ça aussi ça fait du bien. Par exemple, Nicolas Morel et Guillaume Debeer viennent de s’unir avec d’autres commerçants du marché Saint-Arigle pour proposer aux habitants de Nevers un service de livraison de leurs produits à domicile. Nous les avions interviewés avant de quitter Nevers pour comprendre leur investissement dans le développement durable et valoriser leur travail ! Guillaume, Nicolas, si vous passez par là, on vous souhaite bon courage et on vous envoi plein de bonnes ondes !

Aujourd’hui, on réalise ce qui est en train d’arriver à notre monde, que nous malmenons depuis trop longtemps.

Alors nous profitons de ce temps imposé et précieux (qui manque bien souvent) pour réfléchir aux évolutions que nous apporterons à notre quotidien, dès lors que la vie reprendra son cours.
J’espère que nous sortirons de cette crise mondiale grandis, plus humbles et plus respectueux de la nature, qui aura toujours le dernier mot.
Ici, on apprend à vivre au jour le jour, à être patient, à ne plus trop anticiper le futur. D’ailleurs, nos missions initialement prévues au Népal sont annulées. Nous devions apprendre et pratiquer la permaculture à l’Est de Katmandou dans la ferme Almost Heaven Farm. Les frontières sont à présent fermées, et toutes les activités sont suspendues..

Vue de la Shalom Backpackers Hostel avant sa fermeture.

UNE NOUVELLE ETAPE

Nous entrons très clairement dans une deuxième phase de voyage, SLOW et MINIMALISTE.
Nous nous sommes questionnés sur nos besoins essentiels et nous avons arrêté tout déplacement, même si nous n’avons pas vraiment eu le choix.
En 2 jours, tout s’est passé très vite. Nous avons mis en place notre hibernation, recensé nos besoins. Puis, nous avons cherché un petit logement avec une cuisine pour plus d’autonomie. Nous avons acheté des fruits, des légumes, et quelques essentiels alimentaires. Avant de quitter le centre, nous sommes passé dans une librairie pour se préparer à ces journées de confinement. Nous avons choisi un livre sur le yoga (Ashtanga Yoga par John Scott, élève de Shri K. Pattabhi Jois) et quelques épices puis nous sommes rentrés.
Bon, pour le Zéro-déchet, on repassera. Nous n’avons pas trouvé de magasin de vrac à Rishikesh, mais des « Organic Shops » où sont vendues des céréales biologiques, du miel, des huiles, des produits d’hygiène naturels, des compléments alimentaires Ayurvédiques, du matériel de yoga etc.
Donc nous avons trouvé notre bonheur pour se constituer une petite cuisine minimaliste. Et trouver de quoi s’occuper pour cette quinzaine ou plus..
 
Voilà, vous l’avez compris, comme vous, nous sommes à l’arrêt après ce mois de folie dans l’état du Rajasthan !
Et vous ? Comment occupez-vous votre confinement? Y-a t-il des choses que vous souhaitez changer dans votre quotidien dès lors que la vie reprendra son cours?

Incroyable rencontre à l'entrée du Tat Café !

Notre vue sur le coucher de soleil du haut de Rishikesh.