
Nous sommes partis il y a exactement un mois, pendant lequel nous avons arpenté le Rajasthan au départ de New Delhi. Faisons un petit point sur cette première partie de notre voyage en Inde.
Back in Delhi
Nous sommes restés à New Delhi presque une semaine. Nous avons adoré arpenter les bazars du quartier de Pahar Ganj, se perdre dans les ruelles, visiter les temples et la grande mosquée. Delhi regorge de beautés insoupçonnées, c’est pourquoi nous avons profité d’avoir du temps pour nous rendre dans plusieurs endroits de la ville fondamentalement différents les uns des autres. La ville est immensément riche en couleurs, mais c’est aussi très pollué, dense et bruyant. On y sent mille et une odeurs dans la même rue, de la plus délicieuse à la plus putride. Les ruelles, les rickshaws, les klaxons qui ne s’arrêtent jamais, les vendeurs ambulants, les chiens et la diversité globale font de New Delhi une ville unique.
Nous avons retrouvé les ambiances multiples qui nous avaient tant plu il y a 5 ans.
Malheureusement, nous avons aussi retrouvé la pollution de l’air, le ciel voilé, et le plastique omniprésent.
Waste in town
Niveau déchets, nous n’allons pas y aller par quatre chemins : le plastique a envahi les sols. La MOOP* est partout. Les emballages plastiques aussi. Les vaches sont omniprésentes et sacrées dans les religions Hindoues et Sikh . Elles sont dans les rues, sur la route, et mangent les restes de nourriture mais aussi le plastique resté au sol.
Les habitudes sont bien ancrées, et il est fréquent de voir des gens jeter leurs déchets par terre. Les sachets en plastique unidose de tabac à mâcher sont partout. C’est un fléau ici. C’est autant un problème environnemental que de santé publique.
– nous continuons d’utiliser nos mouchoirs en tissu que nous lavons chaque jour, les cotons démaquillants lavables, un savon et une trousse de toilette minimaliste
*La MOOP (matter out of place) est une expression qui vient du festival du Burning-man. Il s’agit de tous les déchets, dont ceux qui paraissent insignifiants qui représentent pourtant une grande quantité de détritus. Les débris de verre, de tissu et de métal en font partie. Les festivaliers se doivent de laisser le lieu exactement comme il était avant l’événement.
En festival, la Moop peut-être constituée entre autres, par des paillettes.Ici en Inde, on retrouve ce même problème de micro-déchets qui sont de partout. Les petits bouts de plastique s’incrustent dans le sol et deviennent impossible à gérer.
Waste management
À New Delhi, tôt le matin, les services publics frappent chez les gens pour récupérer et racheter ces déchets. Ensuite, les équipes les trient pour les recycler. Les habitants peuvent ramasser les déchets au sol et les ramener dans des shops qui les rachètent : 25 roupies pour 1 kilo de plastique, selon une source locale. Ils les font recycler ensuite. On peut aussi trouver des grandes poubelles de tri dans la rue, en tout cas à New Delhi. Malheureusement, tout le monde ne jouent pas le jeu. Si encore énormément de déchets ne sont pas valorisés, c’est dû à un manque d’informations parfois, souvent par habitude. Dans certaines régions reculées du Rajasthan par exemple, il est très compliqué de recycler, car les services n’y passent pas. Aussi, le pays étant à plusieurs vitesses, même s’il y a une prise de conscience de la part d’une partie de la population, elle n’est pas encore homogène. Le pays est globalement très très pollué.
Optimism
L’Inde est un pays qui offre une expérience vraiment déroutante. Nous sommes poussés à nous remettre en question à chaque instant, et là est toute la richesse de cette expédition. Si pour beaucoup d’Indiens, être strictement végétarien est naturel, jeter ses emballages par terre l’est tout autant.
Nous avons fait de merveilleuses rencontres. La jeune génération parle un très bon anglais et cela rend les échanges possibles et souvent passionnants. Les jeunes se questionnent beaucoup sur le fonctionnement interne de leur pays sur bien des points de vue. La plupart ont conscience du changement à amorcer, mais que le chemin sera long.
Malgré cela, everything is possible, because India is incredible.
what can we do?
Nous n’avons pas de solution idéale, le problème est à prendre à bras le corps par tous et cela demande du temps de changer ses habitudes. Mais pour voyager en faisant attention à nos déchets, nous avons appliqué les petits gestes de notre quotidien français, en Inde. Et cela fonctionne pas mal pour le moment !
– au marché, les commerçants ont toujours accepté de mettre nos fruits et légumes dans un sac en tissu
D’ailleurs, sur les marchés il y a principalement des fruits et légumes de saison. Il y a très peu d’importation. En ce moment, c’est la saison des oranges, des pommes, des oignons, des carottes roses, des pommes de terre, des aubergines, des choux-fleurs, des raisins… Les mangues arriveront dans quelques mois. Nous n’en voyons donc pas sur les étalages ni dans les restaurants.
– au restaurant, les serveurs mettent volontiers les restes de nourriture dans notre box en inox
– nous gardons toujours avec nous notre gobelet réutilisable pour profiter des jus de fruits fraîchement pressés vendus dans la rue
– il y a de l’eau filtrée dans toutes les Guesthouses et restaurants, nous n’avons pas à acheter de bouteilles en plastique. Si nous avons un doute, nous repassons l’eau dans nos gourdes filtrantes
– nous continuons d’utiliser nos mouchoirs en tissu que nous lavons chaque jour, les cotons démaquillants lavables, un savon et une trousse de toilette minimaliste
chantal Rayé veillith
Nous voyageons avec vous…… C ‘est super!
Théo Fontvieille
Vous, vous voyagez avec nous, et nous on voyage sans bouger ! hihi